Taux de réussite (2015-2023)

L'activité physique contre l'hypertension artérielle

L’activité physique entraîne de nombreux bienfaits sur la santé. Elle permet notamment de réguler la tension artérielle et de lutter contre l’hypertension artérielle, l’une des premières causes des maladies cardio-vasculaires. Le Dr Ianis Mellerin, médecin fédéral de la FFEPGV, nous livre ses conseils avisés. 

 « L’hypertension artérielle est vraiment un signal d’alarme de l’organisme à ne pas négliger. Première pathologie cardiovasculaire, elle prévient que notre mode de vie devient vraiment néfaste pour notre corps et qu’il n’arrive plus à gérer. » Pour Ianis Mellerin, médecin fédéral et régional COREG EPGV PACA, il devient évident de modifier ses habitudes de vie. S’il est recommandé d’avoir une alimentation équilibrée, de diminuer la consommation de sel, d’alcool, de tabac, la prévention passe aussi par la pratique d’une activité physique régulière et modérée. Elle fait même partie du traitement de l’hypertension artérielle (HTA). « Pratiquée à intensité légère, elle n’est jamais contre indiquée chez l’hypertendu, même si elle n’est pas encore contrôlée, précise Ianis Mellerin. Après un an, on peut espérer diminuer la prise de médicaments, voire les arrêter, avec l’accord de son médecin. » Lorsque l’on sait qu’un Français sur trois est hypertendu et que 20% d’entre eux ne prennent aucun traitement alors qu’ils le devraient, mieux vaut prévenir ! L’activité physique se révèle ainsi particulièrement bénéfique dans la prévention et le traitement de l’hypertension artérielle. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle est validée comme thérapie non médicamenteuse par la Haute Autorité de Santé (HAS).

Qu'est-ce que l'hypertension ? 

Comme l’explique le Dr Mellerin, l’hypertension reflète la pression artérielle de notre sang dans nos artères représentée par deux chiffres. Le plus élevé indique la pression systolique (PAS), lors de l’expulsion du sang par le cœur. Le plus bas désigne la pression diastolique (PAD) lorsque le cœur se relâche et se remplit. « Nous considérons qu’il y a hypertension artérielle quand la pression systolique au repos est supérieure à 140 mm de mercure, pour le premier chiffre, et 90 mmHg pour le second. Et que celle-ci perdure dans le temps sur plusieurs consultations. » Il existe ainsi trois niveaux d’hypertension artérielle : l’HTA légère (PAS >140-159 et/ ou PAD >90-99 mmHg), modérée (PAS >160 et/ou PAD >100 mmHg), et sévère PAS >180 et/ou PAD >110 mmHg

La depister tôt pour mieux la traiter 

C’est avec l’installation dans la durée que cette pression devient dangereuse. Au fil des années, cette poussée excessive sur les parois des vaisseaux les altère. Celles-ci deviennent moins lisses. Par endroits, des caillots se fixent, des caillots constitués de graisse et de dépôt. L’artère risque de se boucher et c’est le risque de crise cardiaque. Asymptomatique, cette pathologie chronique la plus fréquente est la première cause de mortalité au monde. Une tension artérielle trop élevée, voire sévère, est la cause la plus répandue des maladies cardiovasculaires dans le monde (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, etc.). Elle est aussi l’une des origines principales de déficience rénale. Maux de tête, essoufflements, étourdissements, palpitations cardiaques, saignements de nez, ou encore douleurs thoraciques, sont les principaux symptômes. Et nombreux sont ceux qui négligent de contrôler leur tension. Pour ce faire, la prise en charge passe par la visite chez son médecin traitant lors de l’examen clinique général, quel que soit le motif de la consultation. « À la cinquantaine, l’hypertension artérielle survient essentiellement chez les personnes qui sont inactives physiquement et souvent en surpoids, prévient le médecin fédéral. Bien sûr, nous avons des patients assujettis à de l’hypertension artérielle en raison de leurs prédispositions familiales, du manque d’activité physique, d’une alimentation déséquilibrée, du surpoids, du stress, de la consommation d’alcool et de tabac, etc. Le mode de vie prédomine ! L’hypertension est souvent associée au diabète. Elle survient souvent en premier avec un peu de cholestérol chez les patients de 50 ans en surpoids. Ensuite, la gestion des sucres va devenir un peu défaillante. C’est ainsi que l’on voit apparaître un diabète au bout de quelques années. L’hypertension est souvent le début des maladies métaboliques. »

L'activité physique pour combattre l'hypertension artérielle

« Le cœur est un muscle. Plus il sera entraîné, moins il aura besoin de se contracter fort et souvent pour éjecter et distribuer le sang dans l’organisme, explique Ianis Mellerin. Ainsi, grâce à l’entraînement, le cœur devient plus fort. » Économisant ainsi de l’énergie à chaque battement, il fait moins d’effort pour accomplir le même travail qu’un cœur non entraîné. Et ce qui est bon pour le cœur est bon pour la santé. L’activité physique diminue également les résistances périphériques de nos artères et de nos veines. En les dilatant, la circulation sanguine est favorisée. « Quand on pratique une activité physique régulière, le cœur arrive plus facilement à propulser le sang dans nos artères et à l’aspirer dans nos veines. Il se fatigue moins, dépense moins d’énergie pour propulser et repomper le sang. Lorsque l’on ne bouge pas et que l’on s’alimente mal, les tuyaux s’encrassent et ne sont pas performants. L’activité physique est un vrai médicament et même le premier à prescrire pour une tension artérielle débutante. Le patient, qui a 15/9 ou 15/10 de tension, va pouvoir se passer de médication, s’il pratique régulièrement. »

Privilégier les activités dites d'endurance

Selon Ianis Mellerin, toutes les disciplines dites « d’endurance », telles que la marche, le vélo, la nation, la course à pied, l’aviron... aident de manière efficace à ramener la tension à des chiffres plus proches de la normale. Pour y parvenir, il faut effectuer des séances de 30 minutes à 1 heure au moins 3 fois par semaine. « C’est l’intensité modérée (aérobie) qui est la plus intéressante pour l’hypertension artérielle, précise le Dr Mellerin. Toutefois, quand la pression artérielle n’est pas contrôlée, et si elle est vraiment très élevée, on privilégiera les intensités très légères le temps de réguler la pression artérielle. Une fois contrôlée, on pourra aller, en respectant une certaine progressivité, sur de l’endurance à intensité moyenne. S’il n’y a pas de pathologies associées avec complications et s’il n’y a pas de contre-indication médicale, on pourra repasser à des intensités encore plus élevées.»

Les disciplines Zen pour gérer le stress

Le yoga, le qi gong, le tai-chi, la sophrologie sont complémentaires. Pour Ianis Mellerin, elles peuvent avoir un impact relatif sur des patients stressés. « Nous savons que le mode de vie d’aujourd’hui, nos vies stressantes sont délétères pour notre santé. Prendre un peu plus de temps pour soi peut avoir un effet au long cours sur l’hypertension artérielle. » En se recentrant, en portant toute notre attention sur l’instant présent et la respiration, vous laissez de côté les tracasseries, vous renouez avec la sérénité, et vous redescendez en pression.

Article rédigé par Clarisse Nénard, pour le magazine Côté Club#53

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