Taux de réussite (2015-2023)

Et si l'on courait plus écolo ?

La course à pied a beau ne pas être le sport le plus polluant, de nombreux efforts restent à faire pour rendre l’activité plus respectueuse de la planète. Équipement, organisation de courses, plogging… A son échelle, le coureur peut aussi contribuer à faire bouger les lignes avec des gestes plus « verts » et éco-responsables. Exemples d’initiatives inspirantes.

Pour préserver la planète et les générations futures, une refonte de nos modes de vie s’impose, et, avec elle, la nécessité de repenser notre façon de consommer, de manger, de nous déplacer… Et de bouger. Oui, l’activité sportive ne fait pas exception, même pour une pratique extérieure comme la course à pied, a priori peu gourmande en équipement. En réalité, si les acteurs du secteur affichent de plus en plus leur engagement environnemental, ces ambitions s’avèrent peu suivies d’effet sur le terrain. Difficile par exemple d’amortir l’impact de l’industrie des chaussures de sport sur l’environnement quand on sait que produire une simple paire de running émet l’équivalent de 14 kg de CO2 ! Même chose côté habillement : les tendances du marché et les innovations techniques en matière de confort et d’ultra-respirabilité se marient peu avec la protection de l’environnement.

UN LOOK ÉCO-RESPONSABLE

Heureusement ce tableau retrouve des couleurs avec la volonté de certaines marques de recomposer ce paysage actuel en valorisant des produits plus propres et éco-responsables. Vêtements en matières écologiques, recyclées ou biodégradables, packagings recyclés, made in France, circuits courts, réparation, réutilisation et recyclage, partie des ventes reversées à des associations environnementales… Les initiatives bourgeonnent. Parmi les bonnes adresses à connaître, le site Mygreensport (multisports) qui répertorie toutes les marques françaises à la fibre éco-responsable et qui vendent notamment des produits de running. On peut encore citer Patagonia ou encore Veja parmi les enseignes de chaussures qui ont fait le pari réussi de l’éco-conception et de l’écoresponsabilité. Dans l’Hexagone, Circle Sportswear, Coureur du dimanche, Colibri frenchy pour les vêtements ou encore Relance-running avec leur paire de running entièrement française, sont des jeunes pousses qui revendiquent fièrement leur étiquette du savoir-faire à la française (voir encadré). Ces marques plus « vertes » sont soutenues par une communauté de runners, persuadée du bien-fondé et de l’urgence de passer à une consommation plus raisonnée. Hélas, nombreux sont encore les coureurs qui hésitent à sauter le pas de l’équipement neuf éco-responsable. « Je sais qu’il y a des habits pour la course à pied faits avec des matériaux recyclés, made in France, qui ne font pas 8 000 km, mais tout ça a un coût. C’est normal, car c’est qualitatif, observe Andréa, runneuse chevronnée qui a trouvé le compromis : « prendre un équipement et en prendre soin pour le garder longtemps ! »

S’ÉQUIPER D’OCCASION

Acheter moins mais mieux. C’est le credo également défendu par les aficionados de la seconde main. Elle est un bon moyen d’accéder à des vêtements techniques de qualité sans se ruiner et sans asphyxier la planète. La Recyclerie sportive, par exemple, est une association présente dans plusieurs villes de France (Lille, Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nice…) où l’on s’est spécialisé dans la collecte et la revalorisation des articles de sport. « A Lille, la Recyclerie sportive récupère l’équipement, les vêtements et les retravaille pour faire une seconde main et leur redonner vie », explique Anémone Dissaux, présidente de Green move, club EPGV à Lille et formatrice au comité régional EPGV Hauts de France (voir Côté Club 55, p13). Le troc est une autre façon de consommer autrement. La trentenaire passionnée qui sensibilise au développement durable au sein des activités du club Green Move (course à pied, marche nordique…) prépare « un projet de troc » de matériel et vêtements de sport en vue de la saison prochaine, en partenariat avec d’autres structures locales. De manière moins formelle, « le troc entre plusieurs clubs de running EPGV ou au sein du même club se pratique déjà », précise l’intéressée.

RAMASSER SES DÉCHETS EN COURANT

Dans leur pratique, les coureurs peuvent aussi agir positivement pour la planète en s’entraînant près de chez soi ou en troquant la voiture contre le vélo ou trottinette si le lieu de pratique est inaccessible à pied. Si on aime s’entraîner en pleine nature, on reste sur des sentiers balisés. « Même le piétinement hors sentier impacte l’environnement », rappelle Anémone Dissaux.

Pendant la sortie, le zéro déchet constitue un réflexe de bon sens toujours utile à rappeler. Moins évident est de ramasser les déchets des autres. Une pratique dont les adeptes du plogging se sont fait la spécialité en voyant les détritus qui jonchent trop souvent les parcours que ce soit en ville, ou en bord de mer ou en forêt. « Chez Green Move, on en fait de temps en temps », observe Anémone Dissaux. « Quand on passe sur un site sale, on essaie de ramasser les déchets et quand les gens hors du club nous voient ramasser, ça les sensibilise. Gant en latex sur une main et sac-poubelle (à ordure classique et/ou à déchets recyclable) dans l’autre, le « process » bien huilé permet de combiner le training et la bonne action : « Soit on court pendant 1h et on se répartit sur des zones données en faisant par exemple du renforcement musculaire comme des squats pour récupérer les déchets, soit on fait d’abord le running et on consacre 15 minutes à la fin au ramassage ».

S’ÉLANCER DANS DES COURSES ÉCOLO

Les amateurs de compétition ont aussi leur carte à jouer sur le terrain. Avant de participer à une course, avant d’acheter son dossard, on jette un coup d’oeil sur le site de la course pour voir s’il est fait mention du nettoyage du site, des modes de transport possibles pour s’y rendre (transports en commun possibles ou sinon si une plateforme de covoiturage est proposée). Privilégier les courses plus respectueuses de l’environnement permet de prendre fait et cause pour la planète. Avec la montée, encore timide, des courses écolo-friendly comme l’eco-trail de Paris, Eco-Run ou Le Marathon Vert, les choses commencent à bouger. Les organisateurs des grandes courses prennent la mesure des enjeux et sensibilisent de plus en plus aux bonnes pratiques comme sur la question des ravitaillements ou la gestion des déchets : produits locaux lors des ravitaillements, distribution de gobelets réutilisables pour limiter l’usage du plastique... Andréa, rodée aux courses, prévoit ses propres en-cas et ne jette rien : « Je prends mes ravitaillements et je mets les emballages dans ma ceinture ». Que ce soit dans des compétitions, ou dans sa routine de course à pied, il existe donc une foule d’astuces pour « verdir » sa pratique. « Sensibiliser, réduire sa consommation en se demandant si on a besoin d’acheter, prêter… Peu importe la formule, l’essentiel étant d’aller « vers un autre mode de consommation », résume Anémone Dissaux.

Article rédigé par Émilie Cailleau pour le magazine Coté Club #56

 

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