Si tout le monde s'accorde sur son aspect indispensable, l'échauffement est parfois négligé ou routinier. On fait le point sur ses spécificités et ses réels intérêts pour le pratiquant.
Sécurité et mise en confiance des pratiquants
On évite les blessures
Lorsque la température interne grimpe (>37°C), la vitesse des réactions physiologiques augmente : les muscles et les tendons sont moins rigides, les structures articulaires plus mobiles et l'influx nerveux plus rapide. Les pratiquants peuvent bouger de manière plus fluide et précise, en ayant moins de risques de se blesser.
On optimise sa pratique
En augmentant les fréquences respiratoires et cardiaques on optimise la circulation sanguine et le transport de l'oxygène vers les muscles "On a ainsi de meilleurs échanges gazeux, pour nourrir le muscle, faciliter l'absorption de l'O² et l'extraction du CO²" souligne Émily Martineau, cadre technique.
On améliore son efficience motrice
La chaleur interne favorise la production du liquide synovial et l'épaississement du cartilage. Les articulations sont mieux lubrifiées, plus mobiles et mieux protégées. Emily Martineau rappelle : "Avant d'attaquer la séance, on permet aux pratiquants de retrouver une liberté de mouvements parfois entachée par les tensions de la vie quotidienne".
On prépare son système nerveux
Notre experte souligne "qu'il ne faut pas oublier l'aspect psychologique de l'échauffement qui éveille l'attention du pratiquant et le met en confiance avant sa séance. C'est d'autant plus important chez les seniors". Ce dernier a ainsi moins de difficulté à réaliser les premières étapes de la séance. Exigeant le plus d'adaptation au corps, ce sont elles qui s'avèrent les plus difficiles. Des exercices plus spécifiques permettent au système nerveux d'induire aux muscles la bonne façon d'effectuer les mouvements de manière inconsciente, optimale et sans se blesser (des sauts pour le Cross-training, des gammes techniques pour la course à pied, des exercices de respirations pour les gym douces)
Progression et adaptation
L'échauffement doit préparer le corps à fournir l'énergie dont il a besoin en fonction du type d'efforts. Il diffère selon la séance de l'animateur, qu'elle soit un cours de Body Zen, un entraînement de course à pied en extérieur ou de Cross-Training dans une salle chauffée. Lors d'une séance de renforcement musculaire, on axera sur la mobilité, la stabilité et le contrôle moteur tandis que le système cardio-respiratoire devra être plus sollicité lors d'une séance aérobie. Enfin, les gym douces requièrent aussi un échauffement préalable axé sur la respiration et le placement du corps
L'échauffement en 3 étapes.
- une mobilisation générale
On met en route l'organisme de manière fonctionnelle et on stimule des différents système (nerveux, cardio-respiratoire et musculaire). On propose des mouvements simple et de faible intensité, éventuellement des exercices de mobilité afin que le pratiquant retrouve une certaine amplitude de mouvements (en renforcement musculaire, Cross-training) - L'optimisation de la motricité
Des exercices plus spécifiques permettent au système nerveux d'induire aux muscles la bonne façon d'effectuer les mouvements de manière inconsciente, optimale et sans se blesser (des sauts pour le Cross-training, des gammes techniques pour la course à pied, des exercices de respirations pour les gym douces) - L'échauffement spécifique
L'idée est de solliciter les systèmes cardio-respiratoire (notamment pour les séances d'aérobie : course, danse) et musculaire jusqu'a l'intensité désirée. Si on sait que l'échauffement ne doit pas être trop intense (<75% de ses capacités), une intensité trop fainle peut entraîner des blessures et réduire les bienfaits de la pratique.
Article écrit par Élodie Sillaro, pour le magazine Côté Club #33